Le Vendredi, jour du poison !
Le vendredi est connu des motards de Gironde pour être le jour du rassemblement à la piste de Labarde : grâce à l’action du MCBA depuis plusieurs années, ce rendez-vous permet aux plus motivés de faire un run sur la piste, tandis que les autres regardent et discutent autour de cette passion commune, le 2 roue motorisé.
Force est de constater que les services de la préfecture ont bien décidé d’empoisonner (d’où le titre de cet article!) la vie de ces motards (cf notre article du 30 octobre : http://www.ffmc33.org/2014/10/30/securite-routiere-la-prefecture-manipule-la-realite/ ). Ce vendredi 21 novembre, quatre de nos militants présents sur place pour communiquer sur notre activité militante ont pu le constater : postés au rond point d’accès à la piste, pas moins de 15 agents des forces de l’ordre accompagnés du directeur de cabinet de la préfecture, de “M.Moto” et son chef à la mission Sécurité Routière et d’un représentant d’une autre association. Bref le gratin de ce que la répression routière peut proposer comme serviteurs zélés dans le coin !
Devant cette opération de stigmatisation insupportable, nos militants, dont notre coordinatrice, avec les bénévoles du MCBA ce sont donc déplacés pour interpeller directement le “Dir Cab” de la préfecture sur ces méthodes. Non seulement fort désagréables pour les conducteurs, elles sont de plus inefficaces en matière de sécurité routière. En effet comme en attestent les statistiques d’accident en Gironde les méthodes du “tout répressif” ne pallient en rien à la fragilité des conducteurs de motos et scooters.
Les échanges furent donc très vifs quand nous avons à nouveau pointé l’incompétence de la mission sécurité routière de la préfecture. Son responsable a bien été obligé d’entendre de vive voix ce que nous avons écrit au préfet il y a quelques jours ! Nous ne lâcherons rien sur ce terrain, et depuis la rupture momentanée de nos relations institutionnelles avec la préfecture, nous préparons nos actions pour faire changer cette vision obtue qui pense que la fragilité et l’exposition au risque des usagers fragiles se règlent à coup de contrôles et de PV !! Au mieux ces démonstrations stériles exonèrent la préfecture de s’expliquer sur ses statistiques approximatives, ses analyses d’accidents inexistantes et ses résultats pitoyables. Gageons que cela ne durera pas longtemps encore sans remous.